En 1959, le Père Pollux Byas, originaire d’Haïti, (voir notice biographique) se rend à Antigonish, en Nouvelle-Écosse, pour étudier en développement local (community development) à l’université Saint-François-Xavier. Ce département de développement local est à l’origine du Antigonish movement. Il s’agit d’une approche au développement local basé sur le mode d’organisation coopératif, et percevant le développement local comme le fruit d’un mouvement collectif.
En 1960, nommé vicaire de la paroisse Sainte-Rose-de-Lima à Pilate en Haïti, il s’attela vite à la tâche et mit en pratique ses acquisitions académiques en développement local acquises à Antigonish. Avec la population locale, il organisa le développement de la commune de Pilate fondé sur quatre piliers : l’éducation, la santé, l’économie et l’agriculture. Des représentants locaux de ces quatre piliers furent réunis pour composer le Mouvement de développement communautaire de Pilate (MODECOP), qu’il fonda. Cette structure devint l’assise de toute la mouvance de coopération dans la commune et a donné naissance à une coopérative d’épargne, une coopérative des producteurs de café et une modeste coopérative de consommation.
De là surgit aussi une vaste campagne d’alphabétisation dans toute la commune. Puis en 1966, le père Byas fit construire l’hôpital l’Espérance sur les lieux du dispensaire. Le MODECOP intervint dans la mise en place de la structure de santé communautaire. Cette structure comprend des « agents de santé » et une sage-femme dans chacune des huit zones rurales de la commune. De plus le personnel de l’hôpital et le personnel enseignant de l’école sont directement impliqués dans l’éducation des coopérants et soutiennent le fonctionnement des organismes coopératifs.
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