Sœur Lucie Laquerre, native de Rouyn-Noranda en Abitibi-Témiscamingue, et Sœur Madeleine Giroux, native de Mont-St-Michel dans les Laurentides, ont œuvré toute leur vie à améliorer les conditions de vie des personnes parmi les plus pauvres de la terre.
Sœur Lucie et Sœur Madeleine arrivent ensemble en 1968 à Pilate, Département du nord, en Haïti, pour seconder le père Pollux Byas, fondateur de l’hôpital l’Espérance. Au début de l’hôpital les moyens sont assez rudimentaires. Mais le courage et la détermination dont font preuve Sœur Lucie et Sœur Madeleine vont permettre à la population de Pilate de se développer tant sur le plan de la santé communautaire que sur le plan social et économique.
À l’instar du Père Pollux Byas, l’éducation, la santé communautaire, l’économie et l’agriculture sont au cœur des préoccupations de ces deux femmes dévouées et visionnaires. En tant que dirigeantes de l’hôpital l’Espérance, elles ont mis sur pied le service de santé communautaire, incluant la formation des agents de santé et des sages-femmes desservant les huit zones rurales de Pilate. Puis elles viennent toutes deux en appui au Mouvement de développement communautaire de Pilate (MODECOP) qui soutient les initiatives de développement de la population. Pensons à la mise sur pied de la coopérative de production de café et celle de consommation à Pilate. Elles ont élaboré nombre de projets de construction comme par exemple celui des travées de béton pavant la Montée de l’Espérance.
Plus tard, l’hôpital l’Espérance se qualifiait pour la gestion du programme de lutte au VIH-SIDA. Parmi leurs multiples réalisations, Sœur Madeleine et Sœur Lucie ont aussi œuvré pour la protection de l’environnement par l’implantation de latrines et de bassins collecteurs pour l’épuration des eaux usées de l’hôpital.
Sous la direction de Sœur Madeleine et Sœur Lucie, l’hôpital l’Espérance a été reconnu en 2009 « Site hospitalier de l’année » en Haïti. Sœur Madeleine et Sœur Lucie ont pris toutes les deux leur retraite après avoir œuvré respectivement 40 et 48 ans à l’hôpital l’Espérance non sans avoir assuré la relève à la direction de l’hôpital qui a d’ailleurs été honoré cette année pour l’excellence de sa gestion du Programme national de lutte contre le sida. La Fondation Byas se souviendra toujours de leur attachement inconditionnel manifesté à la population de Pilate et souhaite que leur œuvre se poursuive pour un meilleur avenir du peuple haïtien.
Au nom de tous ses membres, de ses bénévoles, des personnes qui la soutiennent, des organismes amis français et de ses partenaires, la Fondation Byas désire rendre un hommage sincère à ces deux femmes exceptionnelles qui ont mis leur vie au service de la population de Pilate, et leur souhaite de profiter d’une merveilleuse retraite bien méritée en toute quiétude.
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